L’aspect visuel et sonore du résultat final est totalement différent de Nooit meer slapen, la production précédente de WALPURGIS qui réunissait les mêmes musiciens, à l’exception de Judith Vindevogel. Cette fois, pas de piano ni de vibraphone ou de collages. Un mélange tantôt versatile, tantôt entraînant d’électronique (claviers, griffoirs et grattoirs faits maison, pistes d’effets sonores) et d’instruments acoustiques (saxophones, trompette, tuba, clarinette, mandoline et percussions). La soprano Judith Vindevogel et l’artiste rock unissent leurs voix. Un cycle de chansons avec des fissures et de l’audace. Tout y est, mais nous continuons à désirer.
Sindsdien val ik, le deuxième volet du double programme Alles is er/Sindsdien val ik, intègre de nouveaux textes et quelques textes plus anciens d’Elvis Peeters, sélectionnés et ordonnancés par An De Donder et Luk Mishalle.
Non pas pour en faire une histoire logique, mais pour montrer un tableau d’événements et d’émotions qui semblent invariablement vaciller. D’où vient donc ce Wiederholungsdrang, ce désir compulsif de répétition ? Vivre ne nous rend-il donc pas plus sages ? Pourquoi se cogne-t-on chaque fois la tête contre le même mur ? Une seule fois ne suffit pas pour savoir que ça fait mal ?
Tel est le point de départ. Une vie difficile engendre peut-être une telle situation, mais en l’occurrence également une sorte de performance : les paroles sont criées, chuchotées et chantées, sur des pulsations, et entre une alternance d’improvisations sauvages et des moments calmes.